Chronique de Nura le Seigneur des Yôkai (tome 17) par Atsuyo
« La force des Yôkai naît de la peur qu’ils suscitent et des histoires que l’on raconte à leur sujet ;
comme les histoires de fantômes, comme les légendes urbaines…
comme les 100 Contes d’Edo. »
La bataille avortée de Kyoto a laissé un goût amer au clan Nura. Furieux, Rikuo se promet d’attendre de pied ferme le retour de Seimei des Enfers dans un an et ainsi de venger son père, Rihan, et sa compagne, Otome Yamabuki. Mais, avant cela, il lui faut réorganiser le clan Nura et rassembler de nouvelles forces alliées. En temps normal, ces tâches ne seraient déjà pas aisées pour le jeune 3e commandant, mais voilà que d’étranges rumeurs circulent concernant de nombreuses disparitions. Rikuo n’a pas d’autre choix que d’aller enquêter.
Des jeunes filles disparaissent d’un passage piéton à 4 h 44 en entendant un certain air ; un village dont on n’avait pas entendu parler depuis les années 2000 (le nom n’est pas mentionné, mais si vous êtes curieux, il s’agit très certainement d’une référence au village Sugisawa) est réapparu, et ses visiteurs nous offrent un remake du Projet Blair Witch ; et enfin, une jeune fille a besoin d’aide dans le métro pour quelques recherches : voici les dernières légendes urbaines à la mode depuis quelque temps.
Mais voilà qu’elles prennent vie et font plusieurs victimes, touchant personnellement le clan Nura, mais également les Onmyoji. Est-ce qu’un effet de mode à lui seul serait capable de créer de tels Yôkai ? Il devient vite évident que quelqu’un tire les ficelles, quelqu’un à qui le clan Nura a déjà eu affaire par le passé. Dans l’ombre, un clan que l’on pensait anéanti a repris des forces, et un ennemi redoutable est en route.
Le calme n’existe définitivement pas du côté de chez Rikuo : à peine le temps de voir les cadres prendre leur position que déjà les ennuis arrivent ! Après un Arc Kyoto particulièrement long, c’est un retour en douceur dans la « vraie vie » où les ennemis ne sont pas moins nombreux. C’est une transition prometteuse qui, dès le départ, parvient à titiller notre curiosité – si tant est que, comme votre hôte, vous aimiez en apprendre plus sur les anciens Nurarihyon. On appréciera l’entrée en matière de nouveaux personnages, mais également la mise en scène de ceux sur lesquels on insiste un peu moins et qui, dans les tomes à venir, pourraient bien prendre de l’ampleur.
Amateurs de légendes urbaines, ce tome est pour vous. Si depuis que vous avez vu certains épisodes de Supernatural ou encore de Torchwood vous avez décidé de ne plus jamais mettre les pieds dans un village ou un hameau perdu, même bien accueilli par ses habitants, ce tome est encore pour vous. Vous pouvez vous rassurer en vous disant qu’après tout les Yôkai ne sont que des légendes venues d’anciennes ères ; mais les légendes urbaines, elles, par contre, sont très proches de nous. Car elles sont les créations de l’homme, et plus elles sont racontées, plus elles s’alimentent de la peur… et deviennent réelles. Méfiez-vous du dieu des Toilettes.
Ne parlez pas trop fort de ce tome… qui sait ce qui pourrait arriver.
Vous l’avez lu ? Alors un petit commentaire nous ferait plaisir ^^