30/04/2014 - 01h42

Chronique de Capitaine Albator (l’intégrale) par MrBarbaruse

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AlbatorUn vaisseau sombre apparaît arborant le pavillon noir. À la barre se tient un homme brun marqué d’une cicatrice. Au loin, on peut entendre une musique qui se rapproche :

« Albator, Albator, du fond de la nuit d’or
Albator, Albator, de bâbord à tribord
Tu veilles sur la Galaxie, sur la liberté aussi… »

Nous sommes nombreux à nous souvenir avec nostalgie de cette chanson (et je suis sûr que je ne suis pas le seul à avoir fredonné cet hymne en lisant ces quelques lignes).
Les années ont passé, mais le fabuleux corsaire est toujours présent. Il suffit de le regarder au cinéma pour voir qu’il a subi un lifting 3D/animation qui lui va plutôt bien (même si pour la Belgique il aura fallu attendre le BIFF pour y avoir droit… grrrrr).

C’est en tant que fan que je vais vous parler aujourd’hui de l’intégrale d’Albator qui retrace la série parue à l’origine entre 1977 et 1979.

L’histoire se passe en 2977. L’humanité, qui compte près de 500 milliards d’habitants, a conquis et colonisé les mondes proches. Alors que l’espèce humaine sombre dans l’inaction et l’incompétence, une race de femmes guerrières connues sous le nom de sylvidres tente d’envahir la Terre. Seuls le Capitaine Albator et l’équipage de son navire, l’Arcadia, se mettent en travers de leur chemin.

Il s’agit là de la version papier de la série « Albator 78 ». Je ne m’étendrai pas sur l’univers de Matsumoto-sensei, car il est si vaste et si alambiqué qu’il est parfois difficile même pour un spécialiste de s’y retrouver.

Je commencerai avec le point fort à mon sens de cette édition : le choix de respecter la version japonaise. Je sais que ça va de soi pour la plupart des fans de manga, mais sachez que ce n’est pas toujours le cas des éditeurs. Une grille reprenant les noms de la VO (manga) / VF (dessin animé) ainsi que les choix d’édition se trouve à la fin du tome. On constatera d’ailleurs que seulement 3 noms ont été gardés de la VF : Albator (à la place d’Harlock), les sylvidres (au lieu des Mazones) et la reine Sylvidra (contre Lafressia en VO).

Pour le reste, l’édition reste fidèle à l’œuvre originale et fait honneur à son auteur.
Le trait pourra sembler vintage pour certains, mais il reste caractéristique du maître et d’une époque.
Le design des vaisseaux est la preuve de la fascination de l’auteur pour les engins et les bâtiments de la Seconde Guerre mondiale (il suffit de regarder Space Battleship Yamato pour s’en rendre compte).
Malgré l’univers shônen, l’auteur arrive à allier dans son univers les 3 thèmes qui lui tiennent à cœur : la science-fiction , la guerre et le western (regardez « Gun Frontier »). Il nous pousse à nous interroger sur la condition de l’être humain et sa place dans l’univers (« Galaxy Express » reste à mon sens sa série la plus mature).

En ce qui concerne les personnages, l’auteur a l’art de rendre les personnages masculins moches (à l’exception de quelques élus tel Albator) et de représenter les femmes comme des vénus. Ce contraste fort amusant est devenu en quelque sorte sa marque de fabrique.

Enfin, si les sabres laser sont considérés comme les armes les plus cool jamais inventées, Albator n’est pas en reste. Le Cosmo Dragoon (ou Cosmo Gun ) et le Gravity Saber sont des classiques dans leur genre. Ça me fait penser qu’il faudrait que je les ajoute à ma collection.

Je terminerai en invitant les plus anciens à se procurer l’édition Prestige (qui contient, une version avec le film Blu-ray/DVD et l’intégrale du manga) et pour les plus jeunes à découvrir cet univers qui n’a rien à envier aux nouveaux shônens.

Vous l’avez lu ? Alors un petit commentaire nous ferait plaisir ^^