06/12/2012 - 09h45

[KANA-TESTEURS] CHRONIQUE DE TCHAZ: AKUMA TO LOVE SONG – TOME 1

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 « Il est inutile de choisir ses amis. Cependant, pour les choisir, il faut d’abord les connaître. Même si on va devoir leur montrer nos mauvais côtés. » Maria Kawai

                                 « Ô femme ! femme ! femme ! créature faible et décevante !» Figaro

Akuma to love song tome 1Ne partez pas, Mesdames et Mesdemoiselles ! Je voulais simplement attirer votre attention. Pour le mois de septembre, j’ai eu à commenter Akuma to love song de Miyoshi Tomori. Et cette fois-ci, c’est un manga qui respecte à la lettre les codes de son genre : le shôjo.

Maria Kawai est une lycéenne tout à fait à part : elle n’a pas sa langue dans sa poche. Quand elle pense quelque chose, elle le dit avec une franchise presque effrayante, et à chaque fois avec perspicacité. C’est d’ailleurs peut-être pour cela (entre autres) qu’elle s’est fait renvoyer de son ancienne école : la célèbre Sainte-Catholia. Maintenant, elle intègre le lycée Totsuka. C’est donc dans un contexte « pas simple » qu’elle va se faire connaître pour le meilleur mais surtout pour le pire.

Avant tout, je tiens à signaler que je n’ai pas spécialement aimé ce manga, et mes arguments le montreront ci-dessous. Cependant, ce n’est pas pour autant que ce livre n’a que des défauts. Et c’est un bon exercice pour moi, pour éveiller mon esprit critique. J’essaierai donc de donner envie de le lire tout en énonçant ce que je n’ai pas aimé, car le plus important, c’est VOTRE avis, celui qui compte le plus.

C’est dans un lieu où les relations sociales prédominent que l’histoire commence : (regardez donc le film de David Fincher The social Network qui est donc l’apogée de la vie sociale… mais virtuelle) le lycée. D’ailleurs, l’école est peut-être un lieu où l’apparence et le paraître sont les plus importants, la première impression est peut-être la plus importante. Et ce qu’on peut dire, c’est que Maria commence très mal. Elle « balance » directement à ses nouveaux camarades qu’elle s’est fait renvoyer pour cause de violence sur un professeur. Elle sait donc jeter des froids, la petite dame ! C’est alors qu’apparaissent les deux personnages masculins : Yûsuke Kanda et Shin Meguro. L’on voit déjà alors les prémices d’un triangle amoureux (comme celui de Jack, Kate et Sawyer dans Lost produit par JJ Abrams) auquel une réponse probable arrive en fin de manga. S’ensuivront alors des actions complètement abusives (et pour ma part irréelles) des camarades de classe (féminines), pour montrer à quel point elles détestent Maria.

Pour ma part, ce qui m’a peut-être le moins plu, c’est le personnage de Yûsuke. J’ai réussi à le détester à cause de ses petites mimiques ainsi que de sa forme « Kawai » de temps à autre. Et ce petit détail est extrêmement agaçant, de même que ses taches rouges en dessous des yeux. Tout cela pour accentuer son effet « mignon ».

Cela dit, le dessin en lui-même est bon, et l’on reconnaît indéniablement le style, le découpage shôjo ! On a droit à des yeux indéniablement bien faits, et des petites étincelles, des pétillements un peu partout dans les cases. En parlant de cases, elles sont à la « ouanéguènne », c’est-à-dire sans un véritable plan toujours suivi. Ceci n’est pas un défaut pour moi, cela fait penser à la spontanéité, le dessinateur travaille dès que les idées apparaissent, et je pense que c’est même une qualité. Cependant, ce qui m’a totalement déstabilisé dans ma lecture, c’est l’alternance des propos de Maria. En fait, les pensées de l’héroïne (un peu trop philosophiques et brouillons d’ailleurs) s’étalent sur trois, quatre, voire cinq pages, tandis que l’action et donc les dialogues continuent d’avancer. Alors, l’on ne suit plus du tout l’un ou l’autre texte. Ce qui nous oblige à retourner en arrière pour suivre le déroulement de l’action. Et le faire 2 fois à chaque chapitre m’a gâché le plaisir de lire.

Enfin, je n’ai pas trouvé l’objectif du manga pour l’instant. Même si le fait que Maria chante bien risque d’avoir une influence plus tard dans la série.

Je pense tout simplement que ce livre n’était pas fait pour moi, mais il reste beau, et j’ai par ailleurs eu de bons échos de la part de mes amis et collègues chroniqueurs. Donc, tout simplement, essayez-le pour faire votre propre jugement, car ce livre a bien des qualités, comme par exemple celle de dénoncer) la bassesse des comportements entre camarades de classe.

« Ô femme ! femme ! f… »  non d’accord, je ne recommencerai pas. Je respecte trop la gent féminine pour ça. Ne vous fâchez pas… Oh non… (pas encore…).

Vous l’avez lu ? Alors un petit commentaire nous ferait plaisir ^^